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Journal d'une Passion
24 décembre 2010

XXXIII- Paris - La fin

Nous sommes restés comme ça jusqu'à ce que mon réveil sonne. Je n'ai rien dit, je suis allée me préparer et lui aussi.

Il m'a accompagné à mon métro et là, je savais que je devais lui dire quelque chose mais il n'y a que des banalités qui sont sorties de ma bouche :

- Il fait beau aujourd'hui, j'ai été très contente d'avoir passé ces quelques jours avec toi, ai-je dit.

- Moi aussi, ai-dit-répondu avec une certaine lassitude dans sa voix.

- Tu n’es pas très bavard aujourd’hui.

- Je pense en avoir trop dit ce matin.

 

Il était triste, ça se voyait, ça se sentait. Je me suis sentie nulle, idiote, c’était à mon tour de parler et rien ne venait, j’étais comme bloquée, prisonnière de ma raison. Je marchais très lentement pour profiter encore de sa présence. Les minutes et les secondes étaient comptées.

Une fois, arrivée au métro. Je lui ai dit au revoir et peut-être à bientôt, on s'est embrassés tendrement, c’était un bien triste baiser sans fièvre, ni ardeur. Je me suis dirigé vers la rame de métro. Je me sentais mal, j'avais mal. Je repensais à lui, à tous ces moments d’amour que j’ai vécus ces derniers jours à ses côtés. J’en avais gros sur le cœur. J’avais envie de pleurer. Je me suis donc retournée et je l’ai vu, il me regardait fixement. Je l’ai regardé et l’homme que j’ai vu à ce moment-là n’était pas le jeune homme que j’avais rencontré au tout début, c’était un autre homme, c’était Mon homme. Mon cœur s’est mis à frapper fort dans ma poitrine comme pour la défoncer, tout me paraissait plus clair maintenant. Je me suis dit : « Tant pis ! » et j’ai fait demi-tour. Je suis revenue vers lui. Il a souri. Quand je suis arrivée devant lui, je l’ai regardé dans les yeux et d’une voix toute tremblotante et je lui ai dit :

 

- Michaël !... Je t'aime.

Il a souri et ses yeux ont brillé de nouveau, il m’a dit :

- Moi aussi je t'aime, je t'aime de tout mon cœur.

 

C'était la première fois qu’il me le disait. Il m’a prise dans ses bras et on s'est embrassés.

A ce moment-là, j’ai entendu la sirène du métro, je venais de le rater et je m'en foutais totalement.

Michaël et moi, on s'est regardés, c'était une évidence, les mots ne servaient plus à rien. J’étais toute rouge sous l’émotion, ça l’a fait rire. Il était heureux, son visage rayonnait de joie.

Nous avons discuté de ce qu’on venait de s’avouer, de ce qui nous liait maintenant l’un à l’autre. On s'est promis de s'appeler tous les jours, il m'a dit que lui aussi avait une webcam, j'ai souri.

J'ai pris le métro suivant, je suis arrivée en retard à ma formation mais ce n’était pas si grave. J’étais si heureuse que rien n’aurait pu ternir mon sourire. J’avais pris conscience de quelque chose de fabuleux venait de se passer dans ma vie, j'étais amoureuse de Michaël et il m’aimait aussi. J'étais sur mon p'tit nuage; Je l'aimais, je l'aimais, je l'aimais et ça me rendait folle de bonheur...

J'étais consciente qu'une nouvelle vie venait de commencer pour moi mais j’étais encore trop euphorique pour mesurer les conséquences de tout ça, pour appréhender l'avenir.

Tous les soirs, pendant le reste de mon séjour à Paris, je l’ai eu au téléphone ou à la cam. Parfois, à trois heures du mat quand il avait fini son service au bar. L’entendre me dire « Mon amour, ça va ? Je te réveille ? » était l’un de mes plus grands bonheurs du matin. J’étais encore à Paris et tout allait bien.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

Il a bien fallu que je rentre chez moi, et c’est une toute nouvelle histoire qui a commencé avec ses moments de stress, de joie, de frustration et de plaisir. Une autre histoire à écrire peut-être… En tout cas, celle de ma rencontre avec lui se termine ici.

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