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Journal d'une Passion
20 août 2010

XXVI- Entre les deux...

Cela fait deux jours que j’ai des insomnies. Mon mari n’a rien remarqué ou peut-être que si mais il n’a rien dit. Il doit penser que je stresse pour la formation à Paris. Je remercie le Ciel que j’embarque demain pour Paris, ce voyage tombe à point nommé. J’ai vraiment besoin de partir, j’ai besoin d’une coupure totale avec mon quotidien, avec ma réalité.

Tout le week-end, j’ai pensé à Michaël et je n’étais plus si sûre de vouloir le revoir. Pourtant, je savais que ce n’était pas de sa faute, c’est moi seule qui ai décidé de me lancer dans cette histoire avec lui. Au travail, j’avais du mal à me concentrer. C’était pénible. Il faut que je reprenne pied, il y a trop de choses en jeu. De plus, j’ai appris aujourd’hui que certains de mes collègues voyaient d’un très mauvais œil ma promotion et mon séjour à Paris. Il est sûr que ce genre d’ascensions est rare dans la boîte, c’est normal que ça suscite certaines jalousies. Je dois rester solide pour garder ma place et en montrer que j’en suis digne.  Demain, j’embarque pour Paris, alors au diable les jaloux !

J’ai reçu un appel du garagiste l’après-midi qui m’a dit que ma voiture était prête. J’étais contente, vraiment contente. Une fois, sur place, j’ai été surprise de voir que Mickaël était là. Je lui ai fait la bise et je lui ai demandé ce qu’il faisait là.

Il a souri et il m’a répondu :

-          Je suis venue contrôler que le travail était bien fait, le prix que tu vas payer, il faut que ce soit impec !

Il avait l’art de me faire sourire. Son ami était là, il m’a salué en souriant. Et il m’a demandé de le suivre pour voir la voiture et là, en la découvrant de loin, je n’ai pu m’empêcher d’exprimer ma joie :

-          Waouh ! Elle est magnifique ! Vous avez bien bossé ! Je n’en crois pas mes yeux, elle est comme neuve !

J’ai accouru pour voir ça de plus près. Ma voiture était méconnaissable, pourtant elle n’était pas si vieille avant mais là elle a eu vrai lifting. Il avait refait toute la peinture, le nouveau rouge métallisé rendait ma voiture encore plus dynamique. Elle brillait de mille feux.

Je me suis retournée vers l’ami de Micka et je lui ai dit :

-          Je vous remercie de tout cœur, je ne m’attendais pas à un tel résultat. C’est vraiment époustouflant !

Il a souri et il m’a répondu :

-          J’aurai bien aimé prendre toute la gloire mais je dois avouer que j’ai eu un bon coup de main.

Il tourna les yeux vers Michaël qui souriait silencieusement. J’avais du mal à comprendre ou peut-être que je ne voulais pas le croire, alors je lui ai demandé :

-          C’est toi qui l’as aidé ?

-          Oui, j’ai juste frotté un peu.

-          Ne fais pas le modeste ! C’est grâce à toi si c’est parti si vite !

Là, son ami m’a regardé et il a dit :

-          Je l’avais jamais aussi assidu au travail… Pour tout dire, je ne l’avais jamais vu travailler tout court.

Michaël  était un peu gêné par son discours. Il faisait moins le fier que d’habitude.  Il était tellement mignon comme ça. Je le regardais et c’était comme s’il n’y avait plus que lui, il illuminait la pièce entière, il m’irradiait… Quel homme ! Je me suis dit en moi-même que j’ai vraiment beaucoup de chance qu’il s’intéresse à moi, c’était un vrai cadeau du ciel ce mec là.

Mais ce n’était pas fini, quand je me suis dirigée au comptoir pour régler le solde, le garagiste m’a dit :

-          Comme Mike a donné un bon coup de main pour retaper la voiture, vous n’avez plus rien à régler. Vous pouvez le remercier.

-          ça alors ! Quel cadeau !

J’étais agréablement surprise et je me suis retournée vers mon homme :

-          Je ne sais plus comment te remercier.

Il a eu un sourire qui semblait me dire : « Si toi tu ne sais pas comment me remercier, moi je le sais. »

Je lui ai répondu par un sourire. J’ai proposé à Mickaël de le déposer. Nous étions installés dans la voiture quand je me suis rendue compte que j’avais oublié mon GSM sur le comptoir. Je suis retournée le récupérer. J’ai croisé l’ami de Micka qui avait mon GSM à la main, il m’a dit :

-          C’est sûrement ça que vous êtes revenue chercher.

-          Oui ! Merci !

Il me tendit mon téléphone en me disant :

-          Je vous laisse mon numéro si vous voulez.

-          C’est bon, j’ai déjà le téléphone du garage.

-          Non, je pensais à un rendez-vous plus câlin.

-          Mais qu’est-ce que vous croyez ?

-          Pourtant vous êtes avec Mike…

J’étais complètement outrée mais qu’est-ce qu’il croyait, qu’est-ce que tout le monde croyait ? Mon Dieu, quelle image étais-je en train de donner ?

J’ai couru à la voiture. Michaël a tout de suite remarqué que ça n’allait pas, il a le flair pour ça :

-          Qu’est-ce qu’il y a ? qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Je ne voulais pas lui répondre, j’ai démarré au quart de tour et j’ai fui à toute vitesse de ce putain de garage.

Michaël me demanda de réduire ma vitesse :

-          Tu devrais ralentir, il y a souvent de flics dans le quartier.

En entendant une sirène au loin, j’ai eu peur et j’ai ralenti. Heureusement ce n’était pas la police mais un camion de pompiers. J’ai repris mes esprits, je me suis arrêté près de chez lui et je lui ai dit :

-          Je suis désolée. Mais j’ai été contrariée par ton ami, il m’a fait une proposition plus qu’indécente. Je ne suis pas ce genre de femme, je ne veux pas être cataloguée...

-          Quoi ! Comment il a osé! Je n’en crois pas mes oreilles là ! Comment il a pu ?!!!... En plus, il sait que tu es avec moi !  Mais pour qui il se prend ce celui-là, j’ai envie de lui casser la gueule ! Je te promets, il va m’entendre !

Il semblait vraiment énervé, en rage. Son visage était sombre et dans ses yeux, je pouvais lire la violence que le rongeait à l’intérieur ! Je ne l’avais jamais vu comme ça ! J’ai posé ma main sur sa jambe et je lui dis :

-          Calme-toi ! N’y a pas de quoi le tabasser !

-          Tu ne te rends pas compte, c’est moi qui t’ai amené là-bas, c’est qui l’ai aidé toute la journée sur la voiture et il me fait un coup de salop dans le dos ! Je ne veux plus jamais le voir s’approcher de toi, plus jamais ! je te remercie de me l’avoir dit. J’ai toujours su qu’il avait un côté pervers. Il peut faire du plat à qui il veut mais pas à toi.

Je l’ai regardé et j’ai souri. J’étais en train de me rendre compte à quel point il était possessif. C’était vraisemblablement un trait frappant de sa personnalité. C’était drôle et surtout paradoxale car j’étais une femme mariée et surtout mariée à un autre homme. Comment pouvait-il ressentir un tel sentiment ? Cela dit, j’étais touchée d’être l’objet d’un tel déchaînement de passion de sa part. Et malgré les apparences, une partie de moi était déjà à lui, une partie de moi était prête à le suivre jusqu’au bout du monde.

Il m’a regardé et m’a demandé :

-          Qu’est-ce qui te fait sourire ?

-          C’est toi ?

-          Tu ris parce que j’ai une réaction de macho.

-          C’est le moins qu’on puisse dire mais ça me plaît bien.

-          Je suis content que tu aimes ça car j’aurai beaucoup de mal à changer.

On s’est regardés dans les yeux, on avait envie de rester là dans la voiture, de rester ensemble. Il s’est approché et je me suis penchée vers sa bouche et je l’ai embrassé. Ce fut un baiser tendre et sensuel mais avec un goût d’inachevé. Nous savions que je devais rentrer mais on s’était écoutés, on se serait embrassés encore et encore. J’ai tellement envie de lui par moment que j’ai envie d’arracher tous mes vêtements et de lui dire de tout prendre, je voudrais tout lui donner et tout lui prendre. C’est fou et pourtant si merveilleux de ressentir ce désir là. Il m’a caressé le visage et m’a dit :

-          J’ai hâte d’être à Paris avec toi, j’ai vraiment hâte.

-          Moi aussi.

Quand je lui ai dit ses mots, j’ai cru que c’était tout mon corps que le lui disait en chœur et surtout mon sexe déjà un peu mouillé.

Il m’a donné un dernier petit baiser et il est sorti de la voiture. Je lui ai fait un coucou. Je lui ai dit que je l’appellerai quand je serai à Paris. Il m’a souhaité bon voyage et je suis partie.

Une fois, arrivée à la maison, j’ai fait ma valise. Mon mari et mon fils m’ont aidée. On a parlé de ma superbe voiture rouge, des avions, des vacances et on a ri. Tout semblait si parfait à ce moment-là. Pourquoi ne peut-on être heureux tout le temps ? Pourquoi me faut-il choisir ?

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