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Journal d'une Passion
5 août 2010

XXIV- Un beau séjour en perspective

Je ne pensais pas que mon nouveau poste m'aurait autant accaparé. Je savais pourtant que ce ne serait pas de la tarte mais là j'étais vraiment fatiguée. J'étais beaucoup stressée, je n'avais pratiquement plus d'ongles à force de me les ronger. Je ramènais beaucoup de boulot à la maison et je n'avais jamais assez de temps pour tout faire, j'avais trop de dossiers à lire, trop de choses à apprendre, trop de choses à organiser et à penser.

Quand je me suis rendue au parc ce mardi, j'avais les yeux à moitié fermés, j'étais à bout de force. J'étais ravie de revoir mon Micka mais j'avais surtout envie et besoin de regagner mon lit pour un bon repos.

Quand je suis arrivée sur place, j'ai essayé de le repérer de loin mais je ne le voyais pas mais en me rapprochant j'ai fini par le voir; Il n'était pas seul. Une très jolie jeune fille était près de lui et ils discutaient. Ils paraissaient proches, voire intimes. La fille était belle, du genre taille mannequin avec de beaux cheveux clairs et lisses. Je ne pouvais voir son visage d'où j'étais mais le peu que je voyais a suffit à réveiller ma jalousie. Oui j'étais jalouse. Je ne supportais pas de voir Michaël, mon Michaël avec une autre. Ma possessivité n'était pas justifiée car ce n'était pas mon Michaël comme je me plaisais à le penser mais à ce moment-là, je ne pouvais pas réfléchir à tout ça, j'étais dans mon émotion et j'avais du mal à sortir de cet état.

Je n'osais pas aller vers lui, je ne voulais pas les interrompre. Je suis restée là, immobile et j'ai attendu. Ils ont discuté encore un moment, je ne pourrais pas dire combien de temps : une, cinq ou dix minutes, ça m'a paru une éternité.

La jeune fille lui a fait la bise en se jetant presque dans ses bras. Il lui a dit au revoir et il s'est retourné pour me chercher. Quand il m'a vu, il a eu un sourire. Je l'ai trouvé beau comme toujours mais cela n'effaçait rien du sentiment de jalousie que je ressentais. Il est venu vers moi et son amie nous a regardés de loin, je préférais l'ignorer.

Michaël m'a fait la bise et nous avons entamé une petite ballade. Il a tout de suite remarqué que je n'allais pas bien et il m'a dit :

- Qu'est-ce qu'y a ?

- Rien, je suis juste très fatiguée.

J'étais contente qu'il se soucie de moi.

- C'est le boulot ou ... ?

Je ne l'ai pas laissé finir et j'ai répondu :

- Oui, c'est le boulot. J'ai eu un nouveau poste.

- Une promotion ?

J'ai hoché la tête pour acquiescer. Il a eu un énorme sourire :

- Wouah ! C'est super ça ! Félicitation ! Tu en as de la chance !

Il était vraiment enthousiaste, c'est vrai que je ne lui avais encore rien dit à ce sujet. J'ai rajouté :

- C'est vrai que c'est super et motivant d'avoir plus de responsabilités mais la surcharge de boulot est incroyable.

Il a tout de suite rebondi sur ce que je venais de dire :

- Si tu as besoin d'un assistant, n'oublie pas que je suis disponible... Travailler tous les jours avec toi, ce serait trop le rêve...

J'ai tout de suite vu défiler dans ses yeux tous ses fantasmes de sexe au bureau. Je nous ai vus allongés sur mon bureau, sur la table de réunion, dans l'ascenseur... C'est vrai que l'idée était très alléchante.

On avait les même pensées coquines et nous avons rigolé tous les deux. C'était la première fois que je riais depuis plusieurs jours, ça m'a fait du bien.

Puis, il m'a demandé si je voulais courir, je lui ai dit que j'étais un peu crevée aujourd'hui, que je préférais marcher. En marchant, on a parlé un peu de tout et surtout de mon nouveau boulot. A un moment, il est passé à un autre sujet :

- Mon patron m'a proposé un séjour d'une semaine à Ibiza pour les vacances, il a un bar-hôtel là-bas. Depuis qu'il me l'a annoncé, tous les soirs, je nous imagine là-bas tous les deux sur la plage ou dans l'hôtel, ce serait trop le rêve. J'allais te demander de venir avec moi mais je sais que ce ne sera sûrement pas possible.

Je l'ai regardé, il avait la tête baissée et ce visage d'enfant triste qu'on a envie de consoler. J'avais envie de le prendre dans ses bras et le serrer très fort. Je crois que c'est sa jeunesse qui lui donne cette vulnérabilité à la fois profonde et attendrissante qui le rend irrésistible. Bien que j'aurai voulu de tout mon coeur aller à Ibiza avec lui, je savais que ce ne serait pas possible. Il fallait être réaliste, alors je lui ai dit :

- Je ne pourrais pas aller à Ibiza avec toi même c'est une magnifique destination mais je n'aurai pas de vacances avant longtemps et vu ma situation, tu sais que ce sera très difficile pour moi.

- Wouais ! Je sais... Au moins j'aurai essayé.

Même s'il était résigné, je sentais dans sa voix sa déception. Alors, j'ai eu une étincelle et je lui ai parlé de Paris :

- Par contre la semaine prochaine, je serai à Paris pour une formation.

- A Paris ?!! Et pour combien de temps ?

- Pour quinze jours.

- Quinze jours sans toi, ce sera long.

Au fond de moi, je voulais lui demander de venir me rejoindre là-bas mais je n'osais pas, je ne savais pas comment le dire. Alors, je n'ai rien dit et c'est finalement lui, Dieu Merci, qui en a parlé :

- Tu seras seule là-bas ?

- Oui, je serai seule...

Et après quelques secondes d'hésitation, j'ai fini par accoucher ma proposition :

- Tu pourrais venir passer quelques jours là-bas avec moi si tu es libre.

Il a souri en me regardant, il avait cette petite lueur que j'aime voir briller dans ses yeux et il a dit :

- C'est avec joie que je viendrai te rejoindre là-bas. Je ne sais pas encore quand est-ce que je pourrai me libérer mais tu le sauras bien assez tôt, tu peux en être sûre.

Après avoir dit ces mots, il s'arrêta de marcher et il prit ma main. Il s'est approché de moi et m'a embrassé. C'était un baiser très tendre et profond; J'ai fermé les yeux et j'ai goûté à ses lèvres si douces. Ce baiser j'en avais besoin, je le voulais. C'était une façon pour moi de le sentir, de l'avoir tout à moi et de me serrer contre lui. Ce baiser m'a fait un bien fou.

Il était tout excité (pas dans le sens sexuel du terme... quoique peut-être...), il souriait et il avait encore plein de choses à me dire mais je devais rentrer. Il m'a dit que vendredi, il me donnerait ses disponibilités pour Paris. Je l'ai embrassé du regard encore une fois et je suis rentrée.

Avant de dormir, je voulais faire le point sur tout ce que j'avais appris et ressenti, mais trop fatiguée pour y réfléchir sérieusement. J'avais un désir, j'avais envie de lui comme je n'ai jamais eu envie de personne auparavant et Paris était la porte de ma satisfaction. Rien ni ma raison ni personne n'aurait pu m'arrêter, dans mes rêves, je volais déjà en direction de la capitale.

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Commentaires
S
Je ne sais pas si ton histoire est réelle ou totalement fantasmé, mais en tout cas , elle est très bien écrite et donne vraiment envie de connaitre la suite!
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